Élection Fédérale 2025 (les mauvaises idées dans les programmes première partie)
Il y a probablement plusieurs mauvaises idées dans les programmes, mais ça prend du temps pour analyser tout ça et dire quelque chose d'utile. Alors je vais commencer par les plus évidentes mauvaises idées.
La première très mauvaise idée de la campagne 2025, c'est l'idée de Pierre Poilièvre d'imposer des peines plus sévères aux gens qui commettent des actes criminels.
Est-ce que c'est une bonne idée de mettre en place des peines plus sévères ? La réponse courte, c'est... non. On peut avoir une idée en comparant le Canada et les États-Unis où les peines sont beaucoup plus sévères.
En 2023, qui sont des chiffres assez récents, le taux d'homicides au Canada s'est établi à 1,94 meurtre pour 100 000 habitants tandis qu'aux États-Unis, le taux d'homicides était de 5,0 par 100 000 habitants (presque trois fois plus). Bien sûr, il ne faut pas faire la même erreur que Pierre Poilièvre et ne pas prendre en compte le contexte et les autres facteurs qui peuvent influencer les taux de criminalité. Le Canada est un pays où le filet social est bien meilleur que celui aux États-Unis et c'est un facteur qui a un gros impact sur le taux de criminalité.
Alors, est-ce qu'il y a des données qui permettraient d'isoler les différents facteurs ? Et bien oui, il y a plusieurs études qui ont été faites et on peut conclure que les peines de prison plus sévères n'ont pas un effet important à long terme sur le taux de criminalité. Des peines plus sévères peuvent avoir un effet dissuasif temporaire pour certains types de crimes, surtout ceux commis de manière rationnelle (fraude, corruption, etc.). Mais pour les crimes impulsifs ou liés à des troubles sociaux (vols, violences), l’effet est souvent quasi nul. Par contre, les peines plus sévères ont des effets pervers:
Un cas intéressant est celui de la Californie ou l'augmentation de la sévérité des peines de prison n'a pas démontré d'efficacité notable pour réduire la criminalité. Au contraire, des réformes récentes visant à réduire l'incarcération ont permis de diminuer les taux de criminalité, tout en favorisant la réhabilitation et en réduisant les coûts. Dans le cas de la Californie on est en présence d'une expérience naturelle ou le contexte est similaire et ou les autres facteurs qui pourraient influencer le taux de criminalité sont relativement stable. C'est une bonne démonstration de l'efficacité d'une approche plus humaniste axé sur la réhabilitation.
Voici un lien sur une bonne meta-analyse sur l'incidence de la prison sur le comportement criminel.
Conclusion : l'idée de Pierre Poilièvre est une mauvaise idée basée sur une idéologie autoritaire et, en plus de coûter plus cher au citoyen, elle ne rend pas le pays plus sécuritaire.
La première très mauvaise idée de la campagne 2025, c'est l'idée de Pierre Poilièvre d'imposer des peines plus sévères aux gens qui commettent des actes criminels.
Est-ce que c'est une bonne idée de mettre en place des peines plus sévères ? La réponse courte, c'est... non. On peut avoir une idée en comparant le Canada et les États-Unis où les peines sont beaucoup plus sévères.
En 2023, qui sont des chiffres assez récents, le taux d'homicides au Canada s'est établi à 1,94 meurtre pour 100 000 habitants tandis qu'aux États-Unis, le taux d'homicides était de 5,0 par 100 000 habitants (presque trois fois plus). Bien sûr, il ne faut pas faire la même erreur que Pierre Poilièvre et ne pas prendre en compte le contexte et les autres facteurs qui peuvent influencer les taux de criminalité. Le Canada est un pays où le filet social est bien meilleur que celui aux États-Unis et c'est un facteur qui a un gros impact sur le taux de criminalité.
Alors, est-ce qu'il y a des données qui permettraient d'isoler les différents facteurs ? Et bien oui, il y a plusieurs études qui ont été faites et on peut conclure que les peines de prison plus sévères n'ont pas un effet important à long terme sur le taux de criminalité. Des peines plus sévères peuvent avoir un effet dissuasif temporaire pour certains types de crimes, surtout ceux commis de manière rationnelle (fraude, corruption, etc.). Mais pour les crimes impulsifs ou liés à des troubles sociaux (vols, violences), l’effet est souvent quasi nul. Par contre, les peines plus sévères ont des effets pervers:
- Les longues peines peuvent augmenter la récidive à la sortie (désocialisation, stigmatisation, perte de lien avec la société).
- Elles peuvent aussi coûter très cher sans réel gain en sécurité publique.
Un cas intéressant est celui de la Californie ou l'augmentation de la sévérité des peines de prison n'a pas démontré d'efficacité notable pour réduire la criminalité. Au contraire, des réformes récentes visant à réduire l'incarcération ont permis de diminuer les taux de criminalité, tout en favorisant la réhabilitation et en réduisant les coûts. Dans le cas de la Californie on est en présence d'une expérience naturelle ou le contexte est similaire et ou les autres facteurs qui pourraient influencer le taux de criminalité sont relativement stable. C'est une bonne démonstration de l'efficacité d'une approche plus humaniste axé sur la réhabilitation.
Voici un lien sur une bonne meta-analyse sur l'incidence de la prison sur le comportement criminel.
Conclusion : l'idée de Pierre Poilièvre est une mauvaise idée basée sur une idéologie autoritaire et, en plus de coûter plus cher au citoyen, elle ne rend pas le pays plus sécuritaire.
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