Le déficit du Québec
Je parle souvent du déficit du Canada sur mon blog et j'ai pensé que ça serait peut-être une idée de parler de l'annonce de notre ministre provincial des finances. En effet, ce dernier a annoncé que le déficit du Québec serait plus élevé que prévu en 2024 et que ça prendrait plus de temps qu'initialement annoncé pour revenir au déficit zéro. Est-ce que la situation du Québec est vraiment si mauvaise ?
Les démagogues vont faire leur chou gras de cette annonce, mais il faut mettre les choses en perspective. Premièrement, il faut commencer par dire que le chiffre important, c'est la dette nette en pourcentage du PIB de la province. La dette nette est définie comme la dette "brute" moins les actifs du gouvernement. C'est logique quand on regarde la dette d'un gouvernement de regarder ce qu'elle pourrait liquider pour payer sa dette. Finalement, comme je l'ai déjà expliqué ailleurs sur mon blog ça ne fait pas de sens de regarder la dette d'un gouvernement (pays, provinces, municipalités,...), sans tenir compte de ses revenus.
Selon les chiffres publiés sur un site du ministère des finances la dette nette du Québec diminue depuis de nombreuses années et ce malgré le COVID et les dépenses que la pandémie a provoqué.
Donc, le fait d'avoir un déficit plus grand de façon temporaire n'est évidemment pas un drame puisque que le Québec a démontré sa capacité à gérer sa dette de façon responsable et efficace sur le moyen et long terme.
En plus, il ne faut pas oublier qu'une bonne partie de la dette (autour de 50 % en 2012) du Québec est détenue par des intérêts québécois. Rares sont les "bons pères de famille" ou même les entreprises qui doivent la moitié de leur dette à des membres de leur famille ou à leurs employés dans le cas de ces derniers. Quand on se doit de l'argent à soi-même, ça donne une flexibilité au niveau des remboursements qu'on n'a pas quand on doit l'argent à des entités extérieures qui n'ont aucun intérêt dans le bien être des habitants de notre pays ou notre province. Pour couronner le tout, le Québec fait partie d'un pays qui a sa propre monnaie et sa propre Banque Centrale (ça serait encore mieux si le Québec était indépendant et qu'on avais notre propre Banque Centrale). Cela aussi ça donne des possibilités au niveau des remboursements si la dette est libellée en dollars canadiens (le cas du Québec, je pense). On pourrais penser à un programme dans le genre "Assouplissement Quantitatif" dans le cadre duquel les banques centrales ont imprimé des quantité phénoménales de monnaies pour acheté des actifs financiers (entre autres des obligations) pour essayer de stimuler l'économie après la crise de 2008 et ce, sans faire bouger l'inflation. Donc, comme je le disais, un pays et même une province, a des moyens que le "bon père de famille" ou une entreprise n'a pas. Donc, pas de panique.
Le gouvernement a raison quand il dit qu'il ne veut pas s'engager sur la voie de l'austérité, car en 2024 on sait que cette approche ne fonctionne malheureusement pas. Comme l'explique Mariana Mazzucato dans son livre L'état entrepreneur le gouvernement a un rôle important à jouer pour mener l'économie vers plus de croissance et la création de richesses qui pourraient contribuer à diminuer le déficit et éventuellement la dette. On sait maintenant que le secteur privé ne peut pas régler efficacement tous les problèmes et que dans de nombreux cas les solutions qui passent par le secteur privé coûtent plus cher. Un bon exemple de ça, c'est le secteur de la santé.
Anne Plourde montre bien dans ses livres (entre autre Santé inc.) comment la trop grande part de privé dans le secteur de la santé nous coûte cher. Il faut se rappeler qu'il n'y a pas que lorsqu'on paie nos impôts qu'on doit sortir notre portefeuille. Il faut pensé à tous ces cas où on doit payer des soins de santé directement avec notre argent parce qu'on fait appel au privé (physio, dentiste, psychologue, ...). En investissant plus en santé et en augmentant les services offerts par le secteur public, le gouvernement pourrait nous faire économiser de l'argent même s'il devait augmenter les impôts. On pourrais parler également du prix des médicamments et du fait que maintenant que les compagnies pharmaceutiques investissent plus en publicité et pour racheter leurs actions pour faire monter le prix qu'en recherche il serait peut être temps de nationaliser tout ça.
En organisant mieux l'économie, les gouvernements pourraient s'attaquer au déficit et à la dette sans pénaliser la population. Mais pour cela, il faudrait arrêter de voir le secteur privé comme une panacée et ramener le gouvernement au centre du jeu même si ça implique une augmentation de la taille de l'état.
Les démagogues vont faire leur chou gras de cette annonce, mais il faut mettre les choses en perspective. Premièrement, il faut commencer par dire que le chiffre important, c'est la dette nette en pourcentage du PIB de la province. La dette nette est définie comme la dette "brute" moins les actifs du gouvernement. C'est logique quand on regarde la dette d'un gouvernement de regarder ce qu'elle pourrait liquider pour payer sa dette. Finalement, comme je l'ai déjà expliqué ailleurs sur mon blog ça ne fait pas de sens de regarder la dette d'un gouvernement (pays, provinces, municipalités,...), sans tenir compte de ses revenus.
Selon les chiffres publiés sur un site du ministère des finances la dette nette du Québec diminue depuis de nombreuses années et ce malgré le COVID et les dépenses que la pandémie a provoqué.
Donc, le fait d'avoir un déficit plus grand de façon temporaire n'est évidemment pas un drame puisque que le Québec a démontré sa capacité à gérer sa dette de façon responsable et efficace sur le moyen et long terme.
En plus, il ne faut pas oublier qu'une bonne partie de la dette (autour de 50 % en 2012) du Québec est détenue par des intérêts québécois. Rares sont les "bons pères de famille" ou même les entreprises qui doivent la moitié de leur dette à des membres de leur famille ou à leurs employés dans le cas de ces derniers. Quand on se doit de l'argent à soi-même, ça donne une flexibilité au niveau des remboursements qu'on n'a pas quand on doit l'argent à des entités extérieures qui n'ont aucun intérêt dans le bien être des habitants de notre pays ou notre province. Pour couronner le tout, le Québec fait partie d'un pays qui a sa propre monnaie et sa propre Banque Centrale (ça serait encore mieux si le Québec était indépendant et qu'on avais notre propre Banque Centrale). Cela aussi ça donne des possibilités au niveau des remboursements si la dette est libellée en dollars canadiens (le cas du Québec, je pense). On pourrais penser à un programme dans le genre "Assouplissement Quantitatif" dans le cadre duquel les banques centrales ont imprimé des quantité phénoménales de monnaies pour acheté des actifs financiers (entre autres des obligations) pour essayer de stimuler l'économie après la crise de 2008 et ce, sans faire bouger l'inflation. Donc, comme je le disais, un pays et même une province, a des moyens que le "bon père de famille" ou une entreprise n'a pas. Donc, pas de panique.
Le gouvernement a raison quand il dit qu'il ne veut pas s'engager sur la voie de l'austérité, car en 2024 on sait que cette approche ne fonctionne malheureusement pas. Comme l'explique Mariana Mazzucato dans son livre L'état entrepreneur le gouvernement a un rôle important à jouer pour mener l'économie vers plus de croissance et la création de richesses qui pourraient contribuer à diminuer le déficit et éventuellement la dette. On sait maintenant que le secteur privé ne peut pas régler efficacement tous les problèmes et que dans de nombreux cas les solutions qui passent par le secteur privé coûtent plus cher. Un bon exemple de ça, c'est le secteur de la santé.
Anne Plourde montre bien dans ses livres (entre autre Santé inc.) comment la trop grande part de privé dans le secteur de la santé nous coûte cher. Il faut se rappeler qu'il n'y a pas que lorsqu'on paie nos impôts qu'on doit sortir notre portefeuille. Il faut pensé à tous ces cas où on doit payer des soins de santé directement avec notre argent parce qu'on fait appel au privé (physio, dentiste, psychologue, ...). En investissant plus en santé et en augmentant les services offerts par le secteur public, le gouvernement pourrait nous faire économiser de l'argent même s'il devait augmenter les impôts. On pourrais parler également du prix des médicamments et du fait que maintenant que les compagnies pharmaceutiques investissent plus en publicité et pour racheter leurs actions pour faire monter le prix qu'en recherche il serait peut être temps de nationaliser tout ça.
En organisant mieux l'économie, les gouvernements pourraient s'attaquer au déficit et à la dette sans pénaliser la population. Mais pour cela, il faudrait arrêter de voir le secteur privé comme une panacée et ramener le gouvernement au centre du jeu même si ça implique une augmentation de la taille de l'état.
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